Qu’est-ce que les transports inter-silos ? Tous les silos ne sont pas pareils ?
Non bien sûr ! Il y a les « silos de collecte » : au moment de la récolte, ce sont eux qui accueillent les grains qui viennent d’être récoltés. C’est là que l’agriculteur livre sa récolte de céréales. Et comme les moissons ont généralement lieu au même moment, cela génère souvent des files d’attentes lors de la livraison au silo, et parfois des engorgements quand le silo est plein. Il faut alors transporter les grains ailleurs vers un « silo expéditeur ». C’est un silo équipé pour faire des lots homogènes (en nature et en qualité) qui correspondent à la demande des clients en fonction leur utilisation (panification, viennoiseries, brasserie, biscuits apéritifs,…). De là, les grains sont ensuite chargés sur les camions, trains, péniches ou navires céréaliers qui iront vers l’acheteur final.
Vous parliez de bénéfices sur le plan économique pour l’agriculteur. Pouvez-vous préciser ?
Tout d’abord, en développant le stockage des céréales à la ferme, l’exploitant agricole gagne du temps : il n’assure que le transport des grains vers le silo expéditeur et s’affranchit des files d’attente au silo de collecte de céréales. C’est donc plus de souplesse dans la gestion de sa récolte, moins d’aller-retours sur le silo, et une totale autonomie pour récolter 7j/7, 24h/24 s’il le souhaite. Et il augmente aussi ses revenus puisque VIVESCIA soutient le stockage des céréales à la ferme par des primes qui varient en fonction de la durée de stockage. Par ailleurs, l’exploitant peut mieux alloter sa récolte, et ainsi, mieux la valoriser. Au total.
Le stockage des céréales à la ferme nécessite des aménagements spécifiques. Cela a un coût. Tous les agriculteurs en ont-ils les moyens ?
Le stockage des céréales à la ferme est avant tout un investissement. Investissement que VIVESCIA soutient par les primes au stockage. Et c’est un investissement à géométrie variable : le bâtiment de stockage de céréales et les équipements agricoles sont calibrés en regard de la production et des projets de chaque agriculteur. Cet investissement peut être l’occasion de valoriser un ancien bâtiment, de moderniser l’exploitation et de la rendre plus performante. Certains choisissent aussi d’installer des panneaux solaires pour amortir le coût de l’aménagement. In fine, cet aménagement apporte de la valeur à l’exploitation elle-même, que l’agriculteur souhaite continuer de l’exploiter, de la céder à ses enfants ou à un tiers. En résumé, c’est un investissement qui comme tous les investissements appelle un retour sur investissement. Et cela se calcule.
Le stockage de céréales à la ferme ne s’improvise pas. Quel accompagnement proposez-vous aux agriculteurs qui se lancent dans cette démarche ?
Dans un silo, on prend soin du grain : on le ventile, on surveille sa température… On veille à ce que sa qualité ne s’altère pas. Il doit en aller de même pour le stockage des grains à la ferme. C’est pourquoi nos conseillers sont aux côtés de l’agriculteur à toutes les étapes s’il le souhaite : évaluation et calibrage des besoins, choix du type de construction (cellule ou stockage à plat), choix des éclairages, des dispositifs de ventilation et de thermométrie pour suivre avec précision la température du grain, et bien sûr, sensibilisation aux règles et bonnes pratiques de stockage. Il faut par exemple choisir des éclairages avec protection pour éviter les bris de verre en cas de casse, savoir gérer la baisse progressive de la température et respecter les paliers, maîtriser la pratique de l’échantillonnage, nettoyer en intersaison… Mais les agriculteurs connaissent bien leurs grains. Ils savent très bien en prendre soin !