Rencontre avec Maxime Jeanson, agriculteur-coopérateur dans l'Aube
Récemment installé (en 2021) au départ à la retraite de son père, Maxime a commencé sa carrière comme saisonnier chez VIVESCIA, avant d’accéder au poste de responsable de silo, puis responsable de pôle. « J’ai pas mal grandi chez VIVESCIA », explique-t-il en souriant. Parfaitement informé des orientations filières de la Coopérative, il a choisi d’adhérer au Club Francine après avoir obtenu sa certification environnementale (CE2) avec dans l’idée de progresser encore vers le HVE. Au démarrage de son installation, Maxime s’est lancé dans la commercialisation de son grain en mode mi-autonome mi-délégué, comme le pratiquait à la marge son père avant lui. Mais l’impact du conflit russo-ukrainien sur les cours des céréales l’a très vite fait déchanter. « Les prix ont commencé à faire n’importe quoi et je n’étais pas très à l’aise avec les marchés, reconnait-il, «Aussi, j’ai préféré faire confiance à VIVESCIA et leur confier la commercialisation de 100 % de ma production .» D’autres facteurs ont contribué à renforcer sa décision : son association à 50/50 dans un GAEC. « Ce n’est pas évident d’avoir la même stratégie de vente. Là au moins, on évite les débats », explique-t-il.
"Je me suis amusé à comparer mes résultats des deux années en gestion autonome avec ceux de VIVESCIA, qui étaient meilleurs à chaque fois."Maxime Jeanson
«Et puis je me suis amusé à comparer mes résultats des deux années en gestion autonome avec ceux de VIVESCIA qui étaient meilleurs à chaque fois », rajoute Maxime en riant. «On pense toujours cliquer au bon moment, mais non...» Sa motivation première, la sérénité. «Je sais que la gestion de la Coopérative ne sera pas toujours la meilleure, mais je suis certain que ses résultats ne seront jamais mauvais .» Maxime a bien conscience de l’impact majeur des tensions géopolitiques sur les marchés. «Et ce n’est clairement pas pour moi pour l’instant ». Il rajoute «D’autant que je vends par moi-même 1 000 tonnes de pommes de terre sur les marchés, en suivant les cours tous les jours. La prise de risque que cela représente me suffit ! Aujourd’hui, je produis et je fais confiance à VIVESCIA pour vendre... et je dors mieux...».
BILAN MOISSON
Un bilan plutôt mitigé. Si l’on pouvait craindre le pire avec les cultures d’automne du fait de la sécheresse du printemps, les colzas et les blés semés précocement ont réservé d’agréables surprises. En revanche, le résultat est catastrophique pour les orges de printemps qui ont souffert de stress hydrique de bout en bout. Et un épisode de grêle début juillet est venu perturber nos résultats alors que nous étions en cours de récolte. C’est toujours décevant de ne pas recueillir le fruit de son travail.